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Formations en cybersécurité en France : entre multiplication des cursus et reconnaissance par les entreprises

  • cybercarriereweb
  • 11 mars
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 avr.



En tant que cabinet de recrutement en Cybersécurité, il est important de faire l'inventaire des formations et certifications qu'offre le marché de la Cybersécurité afin d'identifier celles qui sont reconnues par les employeurs et qui permettent, au delà de l'expérience, de déclencher un recrutement.

Face à la pénurie de talents en cybersécurité, la France voit se multiplier les formations, des cursus universitaires aux bootcamps intensifs en passant par des certifications privées. Pourtant, toutes ne sont pas également reconnues sur le marché du travail, posant la question de leur valeur réelle pour les entreprises et les candidats en reconversion.


Une explosion des formations en cybersécurité

En 2023, la France comptait plus de 150 formations en cybersécurité, contre une centaine en 2020 (source : ANSSI) et ce chiffre ne fait que croitre entre 2024 et 2025. Universités, écoles d'ingénieurs et centres de formation privés proposent désormais des cursus allant du Bac+2 au Bac+6. Toutefois, toutes n'offrent pas le même niveau de qualité et d'insertion professionnelle.

Les formations courtes et intensives, comme celles de l'École 2600 ou du CESI, attirent de plus en plus de candidats souhaitant une insertion rapide sur le marché du travail. Cependant, une étude de France Travail (ex-Pôle emploi) montre que 35 % des diplômés de ces programmes peinent à trouver un emploi, faute d'expérience terrain suffisante.

De nombreux recruteurs préfèrent encore les diplômés des grandes écoles comme Centrale Supélec, l'ENSIBS ou l'IMT Atlantique, dont les formations incluent des stages en entreprise et des projets concrets.


Des diplômes pas toujours reconnus par les employeurs

Malgré la diversité des cursus, toutes les formations ne bénéficient pas de la même reconnaissance. Selon un rapport du CLUSIF, 40 % des recruteurs en cybersécurité estiment que certaines certifications privées n'attestent pas d'un niveau suffisant en cybersécurité offensive ou en gestion des incidents.

Les entreprises valorisent avant tout les certifications internationalement reconnues comme :

  • CEH (Certified Ethical Hacker) pour les spécialistes des tests d'intrusion,

  • CISSP (Certified Information Systems Security Professional) pour les experts en sécurité des systèmes d'information,

  • OSCP (Offensive Security Certified Professional), considérée comme une référence en cybersécurité offensive.

D'autres certifications plus accessibles, comme le Cybersecurity Analyst (CySA+) ou le Google Cybersecurity Certificate, gagnent en popularité mais peinent encore à convaincre les grandes entreprises françaises.


La reconversion professionnelle : une opportunité sous-exploitée

Avec la demande croissante en cybersécurité, de nombreux professionnels en reconversion cherchent à intégrer le secteur. L’AFPA et Simplon.co proposent des parcours de reconversion en cybersécurité, mais seulement 60 % des stagiaires trouvent un emploi dans les six mois suivant leur formation (source : France Travail).

Le principal frein à leur embauche reste le manque d'expérience pratique. Pour y remédier, certaines entreprises proposent des programmes de mentoring et des immersions en entreprise, mais ces initiatives restent marginales. Le développement d’alternances et de stages en cybersécurité pourrait permettre de mieux intégrer ces nouveaux profils.


Un marché de l'emploi en tension

Le secteur de la cybersécurité représente une opportunité économique majeure pour la France. Avec 15 000 postes non pourvus et une croissance annuelle de 10 % des offres d'emploi (source : Cybermalveillance.gouv.fr), la demande explose. Les salaires suivent cette tendance :

  • Un analyste SOC junior débute entre 35 000 et 45 000 €/an,

  • Un pentester confirmé peut espérer jusqu'à 70 000 €/an,

  • Un RSSI peut dépasser 120 000 €/an selon la taille de son entreprise notamment.

Cependant, le secteur peine à attirer des talents faute de formations clairement identifiées et d'une passerelle efficace entre les formations courtes et l'emploi.


Si les formations en cybersécurité se multiplient, leur reconnaissance par les entreprises reste inégale. Pour pallier la pénurie de talents, il est essentiel de :

  • Standardiser et mieux encadrer les formations,

  • Encourager l'expérience terrain à travers des stages et alternances,

  • Faciliter l'intégration des profils en reconversion qui apporte avec leur expérience une nouvelle vision, des méthodes d'autres métiers, une organisation différente,...

Les entreprises, les institutions et les organismes de formation doivent travailler ensemble pour structurer un parcours clair et efficace vers les métiers de la cybersécurité, afin de renforcer la sécurité numérique du pays.

 
 
 

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